5ième étape : MERENS LES VALS - BANUYLS
- Dimanche 29 juillet 2001 - MERENS LES VALS (1120m)- REFUGE DES BESINES - (2104m)
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Réveil à 7h et
grand beau temps. La mise en route est un peu lente, le temps que les réflexes reviennent et à 8h30, après quelques photos souvenirs, la petite troupe sébranle. Il ne faut pas aller bien loin pour admirer les ruines de léglise romane ( catalane/ lombarde du X et XIème siècle ) de Mérens den haut ( St Pierre ), puis découvrir une source deau chaude sulfureuse. Le GR 10 remonte doucement la vallée du ruisseau du Nabre les muscles séchauffent progressivement, les chants des oiseaux animent la montagne de granit qui rappelle le massif du Néouvielle et , bien sûr, la région du Ruhle y compris framboises et myrtilles. Vers 11h45 nous atteignons 2030 m daltitude, le chemin a tourné vers le sud et la pente a augmenté. Le col de Porteille de Bésines est en vue 300 m plus haut et les lieux se prêtent à un bon pique-nique non loin du gave. Le lyophilisé a toujours ses fans, le café clôt les agapes. A 12h30 le groupe se met en route pour affronter la difficulté du jour. Le sentier bien tracé permet de progresser régulièrement mais ça monte fort , les muscles en manque dentraînement protestent et le souffle se raccourcit. Néanmoins entre 13h30et 13h40 chacun atteint le col à 2333m . Cest un moment de repos bien agréable entre le Pic de LEstagnas ( 2635m) et le pic de Courtal Subra ( 2599m) et quand la descente débute, les conversations reprennent joyeuses et dégagées dautant que le refuge de Bésines ( 2104 m) est en vue, juché sur une ancienne moraine médiane, en vue sur létang des Bésines . A 14h45, tout le monde est à bon port, prêt pour une bonne mousse et une bonne douche. Lorage ne tarde pas, tourne et retourne plutôt au loin et le ciel se redégage autour du Puig de Pedras, tandis que de gros cumulus irisés sélèvent en arrière plan du lac de Bésines. Le repas est servi à des convives de multiples horizons : allemands, belges, flamands ( portés sur le pastis et le rouge ), catalans, anglais et régionaux de létape. Au menu : soupe au vermicelle, daube, fromage de vache du pays et salade de fruit. |
NOTRE AVIS: Pour une première journée , cette étape suffit amplement à la peine. Les paysages traversés sont beaux, les sentiers magnifiques. On ressent encore linfluence de lAriège dans ses montées sèches et ses descentes abrupts. Le refuge des Besines est sympa, laccueil agréable et ma foi le soir pour le souper , cela fait du bien. |
- Lundi 30 juillet 2001 - REFUGE DES BESINES (2104m)- REFUGE DES BOUILLOUSES (2204m)
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Réveil à 6h30.
tout le monde est à peu prés en forme. Départ à 8h00
la journée commence par une petite descente à 2055m
pour retrouver le fil de la vallée glacière et le GR 10
. La montée au col de la Coume dAnyelle ( 2455m)
se fait en douceur sur un chemin bien tracé. Dans la
montée toutefois, un concurrent est rétrogradé pour
usage de retro-poussée, interdite par le règlement. Le
col est atteint à 9h50. Il fait un temps superbe
et la petite halte au col permet de célébrer ce
lieu, ligne de partage des eaux entre lAtlantique (
la Garonne) et la Méditerranée ( lEbre). De plus
, grâce à un relais andoran proche , il est
possible de laisser un message sur portable ( la liaison
se fait par linternational alors que lon est
en France : réalisme du commerce qui connaît peu
de frontières que les ondes radio mais sait mieux les
exploiter ).Au loin létang de Lanoux, en direction
duquel nous redescendons.Vers 11h nous arrivons à
peu près-à la jonction du GR 10 et du GR 7 , à 2270 m
environ. Cet important nud pédestre, ajouté à un
tracé de lIGN un peu approximatif, nous vaut notre
première erreur de navigation. La petite troupe sengage
vers le Nord- cest-à-dire sur le GR7- mais réalise
rapidement son erreur.Après quelques recherches vers le
Sud et avec tous les instruments disponibles, la bonne
route est vite retrouvée et léquipe commence la
montée du Portebella de la Grava. De la montagne à
vaches certes et quelques unes nous éblouissent par
leurs galopades, mais une bonne grimpette où la pente ne
faiblit pas pendant 200 m de dénivelé. A 12h30
nous atteignons le col de la Grava ( 2426m), lieu tout
indiqué pour pique-niquer . Il fait chaud et lombre
de quelques rochers est bien agréable tandis que nous
observons 2 intrépides monter au pic de la Grava. Nous quittons le col à 13h15 et nous engageons dans une longue descente vers le refuge. La descente dans la Come de Grava est régulière mais longue. Une crête de pics daltitude modeste la domine sur la gauche, aucun arbre jusquà la première corne de bois vers 2070m et la vision du lac des Bouillouses se fait attendre. Le voici enfin, un peu après 15h et à 15h15 les plus courageux piquent une tête dans ses eaux clémentes ( 18°/19° selon les baigneurs) tandis que les autres se délectent dun bain de pied rafraîchissant et réparateur. Les abords du lac sont couverts de pins et de multiples gaves lalimentent en eaux vives. Cela nous vaudra autant de traversées et de belles vues sur les rivages découpés une plage une île couverte de pins, les uns vifs, les autres desséchés. Nous croisons de plus en plus de monde. Cela annonce la civilisation, cest-à-dire la proximité dune route. Loi à vérifier : la densité de la population touriste rencontrée est inversement proportionnelle au carré de la distance à la route la plus proche. A 16h30 nous atteignons la digue du barrage et à 16h45 nous déchargeons nos sacs au refuge ( 2004m). Bonne ambiance au refuge ( CAF- style ancien- 2 douches en haut, 1 en bas et 2 WC). Les bus qui assurent la navette ne font pas bon ménage avec les chevaux mais empêchent la marée automobile denvahir les abords du lac. Le soir, un groupe de personnes venant de plusieurs régions de France avec un accompagnateur/guide de la région ( La Cabanasse ) et prêtes à aller au Carlit tout proche-moins de 3h -le lendemain. |
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NOTRE AVIS:Même si le lieu darrivée est légèrement plus haut que le lieu de départ ( 100m) ce nest pas pour autant que létape est de tout repos est plane. Des montées et descentes se succèdent, de belles vallées sont à traverser et notamment celle ou lon bascule cote Méditerranée. Le lac des Bouillouses est beau, de nombreuses randonnées sont à faire dans cette région, dommage quil faille y accéder en bus, mais la montagne cest bien aussi quand tout le monde peut y accéder, il suffit de la respecter. |
- Mardi 31 juillet 2000 - REFUGE DES BOUILLOUSES (2204m) - GITE DE PLANES (1520m)
Nous prenons un
petit déjeuner tardif ( 7h45) car létape à
venir est annoncée courte. Le groupe emprunte le chemin
des écoliers : plutôt que de suivre le GR10 bêtement,
il prend un chemin qui longe successivement le lac Long,
le lac Nègre et le lac de Portella. La découverte des
lacs, leurs abords dans un cadre de pins, de fleurs et dherbes
lacustres, tout est beau . La nature est là ,
merveilleuse entre ses ballets de libellules et ses
chants doiseaux
et un calme total car il est
trop tôt pour les touristes du jour. Le paysage nest
pas sans rappeler celui des lacs canadiens, même si les
pins négalent pas en hauteur les sapins et le
sentier épouse toutes les inventions de la nature :
racines affleurantes, embouchures des torrents dalimentation
des lacs, berges tantôt planes, tantôt rocheuses que lon
contourne. Au lac de Portella, on retrouve la « civilisation »
et le GR10. Intense trafic, dautant que Pyrénées
2000 et la route qui y mène ne sont pas loin. Ceci
complique la loi de la densité dont on parlait hier.
Quelques VTT dévalent les pentes et à 10h27. A 11h15
nous atteignons le col de Poum 2005 m et restons un
peu à lécart des voitures. Nous repartons vers
Pyrénées 2000 en suivant à peu près le tracé dun
télésiège. A 12h15, nous y sommes
de
modernes constructions de station de ski et quelques
commerces où nous faisons quelques emplettes, avant de dénicher
au bout de la station et près des tennis, un agréable
lieu de pique-nique avec tables et bancs sous des pins
qui nous donnent de lombre car il fait très chaud.
Il est 13h. Et tout en mangeant nous assistons à une manuvre furtive de 2 CRS et de la protection civile ( hélico de secours en montagne). A 14h nous levons lancre et malheureusement empruntons, pour lessentiel, la route, traversons Bolguère et arrivons au col de la Fourche ( à 15h- 1579m) après avoir croisé la voie métrique du train jaune qui relie la Tour de Carol et Villefranche de Conflent. Le paysage a radicalement changé. Nous ne sommes plus en montagne mais dans une large vallée, essentiellement couverte de prairies , de type méridional le haut de la vallée du Têt. Le chemin passe au travers des pâtures où des engins font les foins et nous retrouvons la route à la Cabanasse ( 15h25) avant de reprendre un beau chemin de campagne longeant les champs et remontant vers Planès. Le train jaune passe plus bas au milieu de cette verte nature. Et nous arrivons au gîte de Planès à 16h30. Nous sommes partis 7h45plus tôt et avons marché 5h30 pour une étape de repos, cest relatif ! Le soir , au gîte , on nous sert une « ouillade » ( soupe de choux et de pâtes garnie de confit et de boudin , plat paysan catalan préparé dans un chaudron ouille/oula ) et nous allons admirer la belle petite église consacrée à Notre Dame de la Miséricorde ( Xème-XIème siècle) construite selon un plan équilatéral-La Trinité) orné dabsidioles semi-circulaires. |
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NOTRE AVIS: Etape courte mais relativement éprouvante à cause de la chaleur, on traverse pas mal de route, une station de ski, un village. Le changement de paysage habituellement traversé se fait sentir et on ressent quitter petit à petit les Pyrénées centrales. Le village de Planès est jolie avec son musée ouvert au public sa petite église. Le soir il est agréable de monter au dessus du village assister au retours des paysans après leur journées de travail à rentrer le foin. Le gîte est agréable cependant le repas quoique bon est un peu juste pour des randonneurs affamés. |
- Mercredi 1er Août 2001 - GITE DE PLANES (1520m) - REFUGE DU RAS DE LA CARANCA (1830m)
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Lever à 6h30
et départ à 7h30 de Planès . Grand beau temps.
La montée vers le Pla de Cédelles se fait à travers la
forêt , à 8h40 nous atteignons le Pla de Cédelles
( 1911m), belle croupe herbeuse que nous quittons à 9h.
Le chemin continue à travers la forêt et décrit un
large V aigu pour franchir la Riberola près de la
Cabanne et du refuge de lOrri à 1826m. nous
passons le pont à 10h15et faisons une halte dune
demie heure avant dattaquer la suite , cest-à-dire
une montée qui doit nous conduire au coll Mitja ( 2367m).Mais
pour commencer , comme souvent , il faut descendre aux
alentours de 1690m avant daborder la montée au
dessus de la cabane dAixeques, en plein soleil. On
souffle fort, très fort , et labri de la forêt un
peu plus haut nous permet de récupérer un peu avant darriver
au collet dAvall ( 1996m) à 12h20. Cest
lheure dun pique-nique bien mérité. Nous reprenons la route une heure plus tard. Nous avions bien remarqué que la signalisation du GR était fraîche et que le chemin très raide avait été débroussaillé. Aussi ne sommes nous pas surpris de trouver un groupe de scouts et un accompagnateur du département des Pyrénées Orientales en train de se reposer un peu plus haut. A 14h20 nous sommes au coll de Mitja ( 2367m) après une rude montée et une bonne suée. Certains partent en éclaireurs vers la Carança ( qui ne garde les réservations que jusquà 17h). Pendant ce temps le groupe de scouts dHazebrouck et leur accompagnateur, Joël, de lAssociation départementale des sentiers de GR arrivent en pleine forme photos avec T shirts du département des PO, en tenue de scouts, etc. Tout le monde en profite pour admirer le paysage et , au loin, pour la 1ère fois , le Canigou, le roi des Pyrénées Orientales ( 2784m). A 15h20 nous quittons le col et sur les conseils avisés de Joël, choisissons la piste plutôt que le GR « casse-pattes », ce qui nous vaut une descente régulière, pile sur le refuge du Ras de la Carança à 1830m que nous atteignons à 16h30 après 5h55 de marche effective . Une belle journée ! Le refuge, planté au milieu de la vallée glaciaire, est rustique. Pas deau courante et de douche mais laccueil est sympathique et le plein est fait ( 30 personnes environ) ce qui nécessite 2 services. La vedette du refuge cest Petit Pois, lâne : il rentre dans la salle commune et ferme la porte derrière lui pour échapper à lardeur des mouches ; dehors il sintéresse aux sacs des randonneurs et à la nourriture quils contiennent. |
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NOTRE AVIS: Belle mais difficile étape, la dernière montée qui va permettre de basculer vers Carança est longue et o combien éprouvante, elle arrive après le déjeuner et la les jambes coupés ne répondent plus. Cependant la vue est magnifique, on domine de belles vallées. Mieux vaut arriver assez tôt pour réserver un lit dans le refuge, il ny a pas de réservation au téléphone possible, pas de toilettes non plus, pas plus de salle de bains, juste un joli ruisseau ou il est agréable en respectant la nature de se laver le soir. |
- Jeudi 2 Août 2000 - REFUGE DU RAS DE LA CARANCA (1830m) - GITE DE MANTET LA CAVALE (1580m)
Lever à 6h30-
départ à 7h30 du refuge après une toilette
sommaire dans le gave à côté ( gave de la
Carança). Dans la nuit le vent du sud sest levé,
annonçant un changement de temps. Le début est très
agréable en forêt de pins coupée de clairières où
poussent de multiples fleurs ( gentianes jaunes en
particulier) autant dendroit agréables pour camper
et
cerise sur le gâteau , nous trouvons des cèpes,
tout jeunes, qui poussent là sur le bord du chemin. La
suite est plus dure
la montée au col de Pal est
raide et les rafales de vent sont de plus en plus
puissantes. Le col de Pal (2294m) est atteint à 9h25. Le site est beau, face au coll de Mitja à louest et au Canigou qui sest rapproché au Sud-Est mais le vent qui souffle en rafales de 100 à 120 km/h nincite pas à la contemplation . Il nous faut ensuite parcourir une longue section à flanc, montant vers lEst à 2325m et exposée au Sud. Quelques gouttes tombent et les K-ways claquent au vent comme des voiles mal réglées. Le point haut et le plus venteux est atteint après ½ heure, à 10h15 et nous pouvons commencer la descente et retrouver progressivement plus de calme. Mais la descente est raide et piégeuse. A 10h50 nous sommes près de la cabane de lAlemany. 35 de repos et même un peu de sieste sur une herbe tendre et odorante et nous repartons à 11h25 pour une portion plus facile qui suit approximativement le cours de lAlemeny. Nous passons près des ruines dhabitations vers 1600m. Les habitants avaient planté des trembles qui ont bien poussé et rompent la monotonie des pins. Nous arrivons au pont (1466m) et entamons la montée vers Mantet, annoncé à 5. Mauvaise surprise, le village ( 26 habitants permanents après une période dabandon après la 2ème guerre) est plus loin et le gîte détape est en haut du village à 1580m. Rude marche sur du goudron ou du ciment avec des pentes jamais au dessous de 12%. Et à 12h50 nous arrivons au gîte, un lieu étonnant, centre équestre ( La Cavale) en forme de fer à cheval enroulé autour de la piste /du manège, flanqué de 2 yourtes, sorties tout droit des steppes de Mongolie. Le décor même du gîte, séjour et chambres est très influencé par les cavaliers mongols. Si les cèpes amoureusement cuisinés , laccueil se révélera lui franchement désagréable. Le compagnon Eric, les clients de Florence trinquent ! Nous avons cet après-midi là, tout le temps pour visiter le village, son église ( St Vincent, crée en 1011 + statue de St Jacques).Le soir , le brouillard monte et la température fraîchit |
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NOTRE AVIS: Belle étape encore décidément les Pyrénées sont pleines de belles surprises. Le col de Pal donne une vue splendide pour y arriver pas de miracles il faut transpirer. La chaleur peut faire des dégâts sur ce type de sentiers, bien penser à prendre de leau pour shydrater. La descente sur Mantet est longue, le village ancien est en partie restauré, mais le gîte se trouve encore plus haut, il faut marcher quelques centaines de mètres de plus sur le goudron. A la fois gîte et élevage de chevaux, laccueil y est particulier avec un patron à moitié ivrogne et son épouse peut sympathique, cependant le repas est bon et suffisant. A noter la yourte prés du gîte qui rappelle quelques aventures aux patrons. |
- Vendredi 3 Août 2001 - GITE DE MANTET LA CAVALE (1580m) - REFUGE DE MARAILLES (1700m)
Réveil à 6h30,
départ à 7h45 le brouillard est encore accroché
sur les hauteurs mais pas bien méchant. A 8h15 nous sommes au col de Mantet à 1760m et le brouillard se lève. Nous entamons la descente et le GR 10 évite habilement la route en empruntant, pour lessentiel, lancien chemin de Py au col de Mantet. En route nous croisons des cantonniers- pardon des personnes de la DDE- en plein travail le grill posé sur des braises chaudes fleure bon la saucisse et la bouteille de bon vin du pays sépuise ! La dernière partie du chemin est complètement empierrée et débouche sur Py où nous arrivons à 9h55. Py, à 1000m daltitude compte une centaine dhabitants, les Pynachiou attention aux approximations, avec lesquels le dialogue sengage facilement la fermeture des mines de fer, la construction de la route vers le col pour donner du travail aux mineurs réduits aux chômage ( creusée à la pelle et à la pioche) les prises deau , et plus bas , Sahorre et Vernet les Bain. Nous allons voir léglise ( romane), malheureusement fermée et la fameuse croix censée protéger des pluies torrentielles et de la grêle. Là-dessus lhabitante que nous avons consultée a manifesté le plus grand scepticisme il grêle à Py comme ailleurs. Nous nous ravitaillons à lépicerie du village refaite à neuf et les jeux de mots fusent sur Py, à défaut de grêle Soyons discrets et tolérants puisque les Py se tolèrent ! Nous sommes tous à Py, cest lessentiel. A 10h50 nous reprenons la route qui suit le cours du ruisseau de Campeilles jusquà lentrée des gorges à 955m puis remontons vers le col de Jou que lon rejoint par une belle boucle en forêt. A 12h25, nous sommes au col de Jou ( 1125m). Belle cascade dans un ravin sous forêt et pique nique le long du chemin descendant vers Casteil ( et labbaye de St Martin du Canigou) mûres au dessert. Nous repartons 1h plus tard et reprenons la montée en forêt jusquà la piste forestière que nous rejoignons à 14h10 et à 1500m daltitude, un peu au dessus du col du Cheval mort ( 1454m). Là, les routes divergent : lavant garde emprunte la piste forestière et atteint le refuge de Marailles ( 1700m) à 15h10 ; larrière-garde préfère le bon vieux GR 10 et se fait attendre. Mais quand elle arrive, un peu avant 16h, cest avec des cèpes magnifiques (1,5kg) et une large coulemelle. Bravo ! Très bon accueil au refuge par les jeunes gardiens qui acceptent de cuisiner les cèpes et la coulemelle en bonification du dîner. La patronne , arrivée pour le dîner avec du ravitaillement, est également très sympathique. |
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NOTRE AVIS: Content de quitter Mantet pour retrouver Py un peu plus loin. A nouveau monter puis descendre , retrouver la route puis la quitter puis la retrouver encore. Bilan : 5h30 de marche et 7h25 au total, montée : 925m /descente : 800m. Une journée de dupes pour tout randonneur raisonnable. Mais elle valait la peine et nous sommes à mi-parcours après 6 belles journées de randonnée. Laccueil au refuge est sensationnel, cela change de la veille, des petites attentions peuvent vous êtres faites pour peu que vous soyez attentifs sur les bords du vrai sentier GR10. |
- Samedi 4 Août 2001 - REFUGE DE MARAILLES (1700m) - REFUGE DES CORTALETS (2150m)
Lever à 6h et départ
à 7h05 après une dernière conversation avec la
« patronne », toujours aussi aimable et
causante. Et cest jour de Canigou ! Le temps sannonce
beau et le ciel très clair
nous allons donc
pouvoir couper et passer par ce belvédère des Pyrénées
orientales, connu aussi pour ses redoutables orages (
minerai de fer ! ). A 8h nous sommes à 1900m et le
soleil apparaît au dessus des crêtes dominantes. A 8h30
nous franchissons un large gave( 1964m) et peu après
quittons le GR 10 pour prendre la route du Canigou.
Beaucoup de monde sur un chemin de grande qualité, mais
cela est agréable, dautant que la température(
env 14°c) permet de monter sans transpirer beaucoup. A 9h05
nous atteignons le refuge Arago ( 2124m) et faisons le
plein deau à la source éponyme. Le chemin
poursuit sa route toujours progressive sur danciennes
moraines, franchissement dun petit ruisseau à 9h30
( 2250m), 2400m à 10h et 2565m à 10h30. Nous
sommes maintenant dans la face sud du Canigou et abordons
la partie finale, un couloir large marqué de gradins qui
oblige à utiliser les mains et suscite quelque inquiétude
chez lune dentre nous. Mais çà passe et le
G8 se trouve réuni au sommet du Canigou ( 2784m) à 11h15.
Le temps et le ciel très clairs en début de matinée
changent, une mer de nuages cache, à lEst, la
grande bleue, visible 2 heures avant et le brouillard
commence à se former sur certaines arêtes du massif. Néanmoins, le panorama - un 360° complet- est splendide, la visibilité excellente dans les directions où les nuages ne se sont pas encore accumulés et plus bas sétalent les tâches rouges des toits de Vernet les Bains et de Prades. Photos à côté de la croix, coup dil à la borne panoramique et observation des traces noires sur les rochers, marques du feu et de la foudre, au milieu dune bonne trentaine de personnes. Il fait frais, le vent souffle et nous choisissons de redescendre à 11h30 côté nord, en direction du Pic Joffre et des Cortalets. Le chemin, très bien tracé dans le pierrier, est très facile. Cest un boulevard où il semble de bon ton dentraîner son chien Canigou, quand tu nous tiens ! Le brouillard se rapproche et menace dencapuchonner le Pic. Nous trouvons à 12h20 un endroit abrité, à 2430m, pour pique-niquer. Lyophilisé pour tout le monde ou presque. Le brouillard est là, tout près, malgré les efforts du vent quand nous repartons à 13h10. Cest dans un paysage enveloppé de brumes, où, les sons sétouffent et la vue erre, que se termine létape du jour ; un environnement propice à la nostalgie quinspire ce moment : nous venons de passer le point le plus haut et le plus remarquable de notre marche cette année. Maintenant nous allons descendre, inexorablement mais trêve de mélancolie , la joie est au bout de la route, du côté de Banyuls. A propos détape, petit retour en arrière. Le sentier qui conduit aux Cortalets est tout équipé de rubans rouges et blancs, de fanions et de pancartes en vue de la course du Canigou qui aura lieu demain : Vernet les Bains, Marailles, Canigou, les Cortalets en moins de 3h pour les meilleurs. Ce nest pas pour nous ! A 13h50 nous sommes au grand refuge des Cortalets à 2150 m. Beaucoup de monde, malgré le brouillard, mais les voitures y ont accès et la mousse coule à flot ! 5h40 de marche, 6h45 au total ; montée : 1084m/descente :634m.
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NOTRE AVIS:Voilà également une bien étape à
faire même hors traversée, le départ de Marailles est
sympa pas trop dur, le temps de laisser les jambes séchauffer.
Ensuite on découvre la lente et magnifique montée en
zigzag pour le Canigou, on surplombe un splendide
panorama un peu lunaire mais très impressionnant. Puis cest
la cheminée digne de ce nom, pour les moins à laise
mieux vaut éviter, il faut mettre les mains, ça montre
très raide sur de la roche, attention donc à ne pas se
faire surprendre par la pente. La vue du Canigou est
unique les efforts sont récompensés par beau temps.
5h40 de marche, 6h45 au total ; montée : 1084m/descente :634m. |
- Dimanche 5 Août 2001 - REFUGE DES CORTALETS (2150m) - GITE DE BATERE (1460m)
Lever 7h, départ
à 8h15 Mer de nuages vers la plaine, ciel dégagé en altitude. A 8h20 on trouve les 2 premiers cèpes quelques minutes plus tard dautres ( mais ce ne sera pas le dernier) et cest le début dune cueillette record. Vers 8h45 nous passons près de lépave dun avion ( DC 4 ?) qui sest écrasé là un jour dorage dans les années 50. Peu après, 3 isards bondissent gracieusement en contrebas au milieu des rhododendrons . La vue sur les contreforts du Canigou est très belle et à 10h50 après avoir circulé au milieu de vaches bien grasses et placides et caressé quelques chevaux, nous arrivons au Ras del Prat Cabrera ( 1739m). Pour cette première partie du parcours, nous avons emprunté une variante qui permet déviter la piste livrée aux 4x4 et nous ne le regrettons pas. A partir du col nous empruntons le bien nommé « balcon du Canigou ». Le chemin, très bien tracé , descend doucement vers 1650m , puis épouse très longtemps cette courbe de niveau avant de redescendre sur Estanyol ( 1479m). Il traverse des bois de sapins ( et quelques pins), des rhododendrons plusieurs torrents qui tombent en cascades abondantes des hauteurs du Canigou seule la mer de nuages nous empêche de voir les villages et villes dans la plaine et un léger brouillard enveloppe quelques reliefs. Partis du Col du Ras del Prat Cabrera à 10h20 nous passons à Pinatell ( 1650m) à 11h35 et atteignons Estanyol ( 1479m) à 12h30. Cest là, un peu plus bas que la source , que nous décidons de pique-niquer ( le coin est malheureusement souillé par les déchets laissés par les promeneurs ). Si, tout au long du parcours nous avons régulièrement trouvé des cèpes, Estanyol, nous offre une cueillette miraculeuse et plus de 4kg de bolets jeunes, fermes et superbes. Nous quittons Estanyol à 13h50pour remonter vers le Coll de la Cirera ( 1731m) atteint à 14h55. Puis cest la descente vers le gîte de Batère en passant par les anciennes mines de fer à ciel ouvert la marque des puits et galeries creusés, la trace des chemins taillés pour redescendre le précieux minerai A 15h40 nous atteignons le gîte de Batère ( 1465m) , ensemble de grandes bâtisses ( réfectoires et dortoirs) où logeaient les mineurs. Cest lheure dune photo de la cueillette du jour magnifiques bolets déposés sur une table couverte de lino aux grands carreaux verts très années 50. Nous faisons connaissance le patron, un grand gaillard, est un excellent chef et il nous mitonne les cèpes avec maestria. Tout va bien en ce jour où nous avons beaucoup descendu ( 935m) et peu monté ( 250m) et nous profitons dune petite promenade digestive pour admirer le crépuscule sur de multiples lignes de crêtes , par delà la forêt de sapins toute proche. |
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NOTRE AVIS:Etonnante étape, à la fois très simple, jolie même par ses sentiers empruntés et le surplomb proposé. Et puis il y a les cèpes, en quantité astronomique, impossible de les manquer tellement il y en a sur le bord. Le patron du gîte passionné de pierres, sa collection est magnifique est aussi un très fin cuisinier, si vous avez faim en, arrivant ne vous inquiétez pas cela ne va pas durer. |
- Lundi 6 AOUT 2001- GITE DE BATERE (1460m) - MOULIN DE LA PALETTE (670m)
Lever 6h30.
Départ 7h35 Et ça descend toujours le GR10 emprunte un itinéraire parsemé de câbles , pylônes tordus et ferrailles rouillées, vestiges de lexploitation du fer et de lindustrie des hommes. A 8h35 nous sommes à 1165m et à 10h08 très précises, à 600m daltitude, nous entendons les premiers chants de cigales : elle est là , au bout du chemin , la Méditerranée. Les toits rouges dArles sur Tech apparaissent bientôt au pied des pentes boisées dune végétation méditerranéenne. A 10h50 nous atteignons Arles sur Tech, à 350m daltitude et faisons halte dans un bistrot de la place, tandis que les plus actifs (ves) font quelques emplettes. Nous repartons à 12h15 pour gagner 5 plus tard le pont piétonnier sur la Tech , à 280m daltitude seulement. La Tech est un beau gave encombré de rochers et bordé dune épaisse barrière végétale. Il fait chaud en ce point bas et la remontée est là, théoriquement vers le col de Paracolls ( 902m), un col dont nous a parlé Joêl au col de la Mitja pour nous dire quil était bloqué par un éleveur en colère. Mais peut-on croire à ces choses là ? Bref nous commençons la montée pour faire une halte pique-nique à 13h10 à 610m daltitude. Les senteurs méditerranéennes sont exacerbées par les ardeurs solaires et lombre est la bienvenue. Nous reprenons la marche à 13h50 , la sueur dégouline à grosses gouttes, et nous laissons une déviation à gauche ( 840m daltitude) pour poursuivre vers le col de Paracolls ( 902m). Hélas, hélas arrivés à 15h à 890m daltitude, force est de constater que le GR10, ce symbole de passage et de liberté tout court , est barré barré par un homme qui règle son problème de voisinage, sur le dos des randonneurs. Avec un argument remarquable : quand on traverse les Pyrénées, un détour de 2 à 3h , quest ce que cest ? Certes, bien peu de choses, mais cest à une seule journée que ce détour simpute, Monsieur ! Quant aux représentants de lEtat ou aux élus locaux, ils ny trouvent apparemment pas un trouble à lordre public ! Mais reprenons le fil de la marche, le moral dans les chaussettes pour certains dentre nous, accablés par la perspective du long détour à faire. Retour à la déviation (840m), descente sur la Chapelle de Ste Engrâce ( 690m) blottie au cur dune forêt dense et, à 16h30, au bout dun (petit) calvaire la route ( 480m) qui remonte vers le Moulin de la Palette. A 17h10 nous sommes au Moulin de la Palette( 670m), en cours de réfection pour en faire un gîte agréable et déjà « miellerie ». Nous avons passé 9h00 sur le GR 10 dont 6h50 de marche et une journée éprouvante. Laccueil de la famille Chinaud est admirable . Nous visitons les installations dapiculture, apprenons tout sur la Propolis, faisons quelques achats ( miel, savon ).Le dîner se déroule en plein air, excellemment préparé par Brigitte Chinaud, et servi par deux de ses enfants. La bonne humeur est revenue même si les jambes sont lourdes. Une journée de galère qui se termine bien.
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NOTRE AVIS :Comme une journée de galère avec ces propriétaires véreux qui ne laissent pas le GR10 traverser leurs terres et qui obligent un énorme détour. Attention donc de ne pas vous faire surprendre, prévoir ravitaillement et éventuellement un autre gîte dommage car le moulin de la Palette est bien sympathique et accueillant autant quil est instructeur pour tout amateur dapiculture. Les patrons sont désolés par lattitude de certains propriétaires, il semble que la région soit spécialiste et coutumier des faits. |
- MARDI 7 AOUT 2001 -- MOULIN DE LA PALETTE (670m) - LAS ILLAS (600m)
Départ à 7h50 15
après un excellent petit déjeuner aux miels, servi par
Roger Chinaud. Il nest pas très grand, Roger
Chinaud, mais cest un costaud et un bosseur !
Bûcheron, il sest attaqué à la restauration du
Moli de la Paleta. Et le blocage du Col de Paracolls
compromet tout le travail accompli ( et les dépenses
engagées
). Brigitte Chinaud nous recommande une
variante par le sud qui contourne le roc de Sant Salvador
au milieu des chênes verts et des châtaigniers. A 8h35, nous atteignons des rochers ruiniformes ( 870m daltitude) . A 9h20 cest le col de Cerda ( 1058m) qui domine les ruines dun vieux moulin ( Moli Serrador) véritablement perdues dans ces lieux très isolés : lhomme sest accroché ici, autrefois, vivant de peu de chose au prix dun dur labeur. La montée se poursuit vers le Coll St Marc ( 1395m) où nous arrivons à 10h10. Cest un lieu propice à une pause, sur la crête qui conduit au Roc de France. Nous sommes à la frontière et la vue se dégage sur lEspagne, des pentes boisées et des sommets arrondis. A louest le Canigou nous observe. La troupe sest égaillée telle une volée de moineaux . Un dernier tronçon de montée nous amène au Roc de France ( 1417m) à 11hoo, belvédère de la région. Certains jouent les isards sur les blocs de granit faîtiers. Le temps est superbe, la vue magnifique et la galère de la veille oubliée. Nous commençons la descente à 11h30, sous une très belle hêtraie, pour gagner le col del Pou de la Neu ( Puits de la Neige) ( 1240m). à 12h25. Cest un col frontière. Côté espagnol danciennes salines et une route. Un bon pique-nique et nous repartons à 13h35. Le GR10 nous conduit au Cortal den Jacques ( 1025m) atteint à 14h45. Et là que faire ? poursuivre sur le GR10 et arriver rapidement à la route que nous devons emprunter jusqu'à Las Illas ( 4km environ) ou prendre une variante qui arrive directement sur Las Illas ? La seconde option est choisie encore une galère au bout du chemin ! Tout va bien au début et, pour tout dire, jusquaux ruines du mas Durand. Mais là, à moins d1km à vol doiseau de las Illas, tout se complique. Le chemin est bloqué par des clôtures, les pentes sous forêt ont été aménagées en terrasses ( autrefois) partiellement en ruines et la progression est lente et pénible. Après des hésitations , la petite troupe se lance, serre les dents et accomplit un parcours du combattant, bravement. Nous rejoignons enfin le petit torrent au dessus de Las Illas ( 600m) que nous atteignons à 17h25 Le gîte communal est accueillant ( 2 douches) et nous prenons pension à lhôtel restaurant tout proche. Bon repas le soir et repos. Nous avons retrouvé la « civilisation » et le Perthus approche ! |
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NOTRE AVIS:Cette étape nest pas très intéressante, tant sur les paysages traversés que sur le sentier lui même très mal balisé. Il faut bien analyser les cartes pour ne pas se tromper car si non il faut vraiment passer par des zones difficiles pour retrouver le véritable sentier. Le gîte est sympa, le village de Las Illas aussi mais un peu tristounet quand même |
- MERCREDI 8 AOUT 2001 -- LAS ILLAS (600m) -LULLAT (935m)
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Marche ou crève ! Au diable lesthétique ( éviter les routes) qui nous a valu lépreuve de la veille. Lever à 6h45 et départ à 8h05 par la route qui mène au col du Figuier ( 685m) atteint à 8h50. Puis le GR10 emprunte une large piste, passe à côté du Mas Nou ( 660m) où les chèvres grimpent sur les toits de tuiles romaines et les murs à labandon. Point haut ( 725m) franchi à 9h40 , avant de redescendre sur le Coll del Priorat en longeant la frontière espagnole. Nous sommes certainement sur lancien chemin des douaniers. Il est 10h35. Le paysage est celui dune garrigue. A lEst pointent les Albères entre les 2 enfle la rumeur du Perthus. Quelle nest pas notre surprise de trouver en ces lieux, attirés par la puanteur, le cadavre dun python ! Trafic danimaux interdits en ce passage de la frontière à coup sûr . Nous repartons à 10h55, passons au milieu de chênes liège changés en nudistes tandis que la rumeur mécanique gronde au delà du Fort de Bellegarde. A 12h10 nous y sommes au Perthus ( 280m), affaissement improbable de la chaîne des Pyrénées, lieu idéal de passage de tous les conquérants aujourdhui gagné par une débauche mercantile de spiritueux et autres alcools anisés. La scène est cocasse : tandis que nous descendons dun pas alerte vers le village, des caddies lourdement chargés de bouteilles et poussivement poussés par davantageuses bedaines débordant de shorts flottants savancent vers nous , tels une armée vaguement menaçante. Nous ne nous attardons pas sinon pour nous procurer de leau et franchissons sous un tunnel lA8 grondante et trépidante à 12h30. Nous remontons par une route qui suit la vallée de lAlbère, agrémentée de nombreuses fontaines aux eaux fraîches ( fontaine Saint Auguste). A 12h55 ( et 370m daltitude ) nous nous estimons assez éloignés du trafic pour pique-niquer tranquillement et nous y consacrons une bonne heure tant il fait chaud en ce milieu de journée. Nous reprenons la montée à 13h55, quittons la route pour gagner par un joli chemin le village de Saint Martin de lAlbère ( 630m).Une heure après , par un chemin sans encombre qui termine son parcours en pleine forêt , nous atteignons le gîte de lUllat ( 935m). Il est 16h15 et la Méditerranée nest plus quà un jour de marche. Nous profitons de la terrasse du gîte pour admirer la vue sur le Perthus ( eh, oui, de loin, ça va ), puis nous restaurons à lintérieur. Lambiance est au beau fixe, nous touchons au but. Seule (petite) inquiétude , la longueur de létape qui nous attend. Et le temps est toujours superbe. |
NOTRE AVIS: Tout dabord il faut marcher
longuement sur la route qui sélève au dessus du
village pour retrouver enfin le sentier. Ensuite ce
sentier nest plus vraiment comme ceux découvert en
montagne, au milieu de paysages assez sec. La traversée
du village du Perthus est abominable au milieu des
voitures et de cette pollution. Beaucoup trop de route a
faire pour trouver enfin le gîte final, le dernier de la
traversée ou il y a beaucoup de monde et pour cause on y
accède en voiture sans difficulté. . |
- JEUDI 9 AOUT 2001 -- LULLAT (935m) - BANYULS
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Létape sera
longue , le lever est donc matinal , à 5h30. Départ à 6h50. Le G12 sétire sur la crête et la route qui remonte vers le pic Neulos ( 1256m) atteint à 7h45 . Un sacré belvédère, ce pic hérissé dantennes hertziennes et voilà pour la première fois, la Méditerranée ! Et ce que nous découvrons ce nest pas le bout de notre route à lEst , mais létang du Canet au Nord. Un berger, avec ses 3 chiens, fait une démonstration de maîtrise du troupeau de vaches qui paissent par là et nous recommande la descente directe. Nous redescendons pour atteindre une source ( 1055m) et traverser la magnifique hêtraie de la Tanyarède. Nous longeons la frontière au gré des ondulations de la pente, pour passer sous le pic des 4 Termes à 9h55 (1100m environ). A 10h20 nous passons définitivement en-dessous de 1000m. Petites descentes et petites montées entre 875m et 950m, toujours en crête hérissée de rocs fichés, nous amènent sur les lieux choisis pour pique-niquer. Il est 11h35, nous sommes à 940m daltitude et le panorama entre le cap Cerbère et Collioure soffre à nous, superbe. Ce dernier pique-nique ne manque pas démotions tandis que nous détaillons chaque lieu : baie , plage, anse, cap et cités. Photos et redépart à 12h35 pour la finale. Il sagit de descendre et lobjectif, Banyuls, est bien en vue avec son anse du Fontaulé. A 13h55 nous passons le col de Vallauria ( 438m), remontons à la batterie qui la domine ( 500m), pour redescendre au col des Gascons ( 410m) atteint à 14h30. Nous sommes en plein maquis avec ses épineux et ses pierres, avec aussi des traces dincendies récents. En contrebas sétagent les vignobles qui plongent dans la mer. Les cigales chantent et la mer approche Banyuls grossit. Il est 16h00 , nous y sommes très exactement à lendroit qui marque le départ ou larrivée , cest selon, du GR10. Et nous entonnons , avec un bel à propos cette fois ci, Méditeerrraaannnééeee ! Photos, puis dernier mouvement vers la plage de galets. A 16h10, au milieu de vacanciers étonnés et légèrement dérangés dans leur molle torpeur, le sable dHendaye , soufflé par la Tramontane, est mêlé aux galets et à la mer. Photos !. De leau, sort une petite fille bouclée, qui savance vers nous. « Doù venez-vous « , demande t-elle ? « De la montagne !» « Dessinez-moi LA MONTAGNE, sil vous plaît ! » |
NOTRE AVIS:Voilà cest la dernière étape, tout dabord à travers bois puis de longues pleines montantes qui font basculer vers la mer, on y découvre un joli panorama malgré un paysage très sec. La descente vers Banyuls est longue et on a hâte dy arriver enfin et de tremper ses pieds dans la Méditerannée . Banyuls, joli station balnéaire aux plages à galets qui contraste avec Hendaye, il ny a plus quà libérer le sable dHendaye sur la plage. |
La traversée est désormais terminée, formidable voyage que jencourage à tenter avec un minimum de préparation. Cela restera longtemps dans les mémoires de ceux qui lont réussi.
BONNE MARCHE !!!
Le fabuleux voyage est terminé, merci à Loulou , Cécile et Jérôme, Valérie, Nicole, René, Claire, Michel et Claude et les autres......