4ième étape : PLA DE LALAU - MERENS

 


- Lundi 31 juillet 2000 - PLA DE LALAU - REFUGE D'ESTAGNOUS -

 

 

La montée vers Estagnous

Il était 6 heures 30 on était heureux de se lever enfin, la tente c’était notre truc Petit déjeuner sur l'herbe pris, tentes pliées , nous voilà déjà au Pla de Lalau, après avoir ranger le voitures les, les montagnards se chaussèrent. Le départ s’effectua à l’altitude de 850 m, il faisait beau et c’était parti  pour 12 jours de marche . Une demi heure et il faisait déjà chaud pour certains, il fallait 1h 30 pour atteindre  la jolie cascade de Nerech (1477m) et son joli pont, le coin est sublime, la cascade bruyante  , la montée vers  le refuge de Caussis (1859m) est assez longue , le chemin passe au dessus de la cascade, la pente douce par moment permet quelques temps de récupérations, on devine les premiers contre fort du Vallier encore non visible. Arrivé  à Caussis c’était l'heure du casse croûte , certains en profitait pour souffler, et se détendre les jambes , les sacs étaient lourds et pesait au moins une tonne pour certaines, elles avaient de quoi tenir une guerre. Les taons aussi cassaient la graine au menu, farci de mollets et de cuisses aux belles herbes de Provence.- Oh fan toutes ces bestioles qui me bouffent , c’est pas possible ! s’écria une d'entre nous. Après un superbe détour par l’étang rond en longeant le petit ruisseau de Riberol, nous revoilà sur le chemin d’Estagnous. 45 minutes de calvaire sur une pente abrupte, les premiers arrivèrent en sueur. Le refuge était superbe,  perché à 2240m au pied du seigneur Vallier dominant l’étang rond et l’étang long, nous n’étions pas les seuls à découvrir ce paysage de rêve.

On profita d’un moment d’inattention pour pister les nombreux isards visible à œil nu .La journée se termina autour d’une bonne soupe méritée avant les débuts  du tour de chants. Après quelques photos d’un magnifique coucher du soleil la fatigue nous gagna, il était temps de nous reposer après ces 1400m de dénivelé.

Cabanne de caussis

NOTRE AVIS: L'étape n'est pas la plus longue , mais pour la 1ere journée de la saison elle était suffisante, le parcours est sensationnel, les paysages ariegois resteront gravé longtemps, il faut quand même monter pour arriver au refuge, la soupe se mérite et admirer le coucher du soleil laisse rêveur devant la splendeur du Vallier que tout le monde admire et respecte avec l'idée d'y aller le lendemain. La vue des Izards au loin laisse présager de belles journées encore.

 


- Mardi 1er Août 2000 - REFUGE D'ESTAGNOUS - CABANNE DE AULA

 

La montée du Valier

Cabanne de Aula

Le sommeil fut laborieux à cause de l'altitude et des efforts du premier jour, après un copieux petit déjeuner qui en disait long sur la journée à venir, et après que le responsable du refuge nous ait annoncé des orages pour la soirée, le groupe se mit en marche direction le Mont Vallier sous un ciel dégagé et une température plutôt douce. Attentifs au moindre faits et gestes, des isards nous regardaient gravir le col de Faustin, la pente était régulière nous laissant admirer un somptueux paysage, le refuge devint minuscule et le Vallier majestueux au fur et à mesure de notre progression.

            Nous arrivâmes enfin vers 9 heures 30 au pied du Vallier à 2697m. Les filles souhaitant garder des forces pour les autres jours préférèrent rester en bas auprès des sacs pendant que les hommes décidèrent d’afficher à leurs compteurs les 2839m du Seigneur du Couserans (A ce propos il est dit que tout Ariègeois est tenu un jour ou l’autre de gravir au moins une fois dans sa vie ce mont). Au sommet, il y avait la deux croix, l’une en granit l’autre plus ancienne en fer forgé. Un panorama unique s’offrait aux yeux des conquérants, l'étang de Milonga (1959m) au loin puis celui de l'Araucel (1971m), le pic de Trémul (2350m), mais pas un souffle de vent,  un magnifique écho se fit entendre à la grande surprise des isards peu habitués à un irrinztina venu d’ailleurs. Il n’aura fallu que 10 minutes pour descendre, rejoindre les filles et reprendre les sacs pour un peu d’escalade par l'échine d'Aue(2737m) avant d’atteindre le col de Peyre blanc à 2627m ou nous attendait une descente infernale sur un pierrier à 45°, du jamais vu. Les semelles chauffèrent très vite sous le soleil, les cuisses étaient mises à rude épreuve, heureusement après 1 heure et demi de chute libre, midi nous sauvait provisoirement, Le plein de carburant fait, il nous restait à rejoindre la cabane de Aula à 1550m ; après la traversée de quelques névés sans danger, au détour d’un ruisseau on aperçut une une marmotte qui filait au coté d’un isard probablement malade qui semblait perdu,  Ce n’était pas facile de retrouver son chemin dans ce labyrinthe de sentier . Une heure plus tard et ce fut le soulagement pour tous, pieds brûlants, genoux délicats , cuisses dures, jambes flageolantes, chacun souffrait, tellement cette descente avait été difficile, 1290m de dénivelé. 

            Nous n’étions pas les seuls dans le secteur, un troupeau de vaches bien grasses, une horde de chevaux et même un âne aussi curieux qu’une pie et peu farouche semblaient nous attendre à la cabane de Aula.- Après un brin de toilettes dans une salle de bain naturelle, douche pour les hommes et bains pour les femmes, ce fut le moment de se détendre par des étirements. Autour d’un feu de camp, chacun prépara son repas, soupes et lyophilisés étaient au menu, nore ami l’âne faisait le pitre pour essayer de grignoter un peu. Comme annoncé, le brouillard et la pluie firent leurs apparition, il était temps de se mettre à l’abri, le troupeau de vaches parti un moment revint vers la cabane comme attiré par l’odeur de nos repas.


 

 

Repos le soir

NOTRE AVIS: Cette partie de la traversée n'est pas inscrite dans le GR10, nous avions préféré l'effectuer pour découvrir le Mont Vallier avec le refuge d'Estagnous, cela évitait un périple de 3 jours pour contourner le massif. Aussi la descente par le col de peyre blanc est terrible à la limite du praticable, (déconseillé) il faut même se tenir sur la paroi avec les mains pour éviter de glisser et heureusement qu'il n'y avait pas de gros névés a traverser. cependant pour les amateurs de sensations  fortes et de cuisses dures, c'est idéal. Le paysage est super et la cabane de Aula même abandonnée est une aubaine en cas d'orage.

 


 

- Mercredi 2 Août 2000 - CABANNE DE AULA - ROUZE D'USTOU

 

au revoir vallier

Etang d’Arreau

Debout les gars réveillez vous, il va falloir en mettre un coup, debout réveillez vous on va au Rouzé d’Ustou ". Après une nuit agitée le départ fut donné dans le brouillard et la bruine, on nous annonça les 19 virages que nous allions prendre dès la première heure. Le sentier GR10 était beau et  entretenu au milieu de superbes chevaux de Merens et de champs de myrtilles, le paysage devait être sublime par beau temps, hélas rien à faire, le brouillard était trop épais  pour apercevoir la cabane aux mille sons et sa vallée. Il fallu atteindre 2000m pour être enfin au soleil, une fantastique mer de nuage recouvrait la vallée laissant apparaître de temps à autre le mythique Mont Vallier.

Très vite au cours de la descente le brouillard refit son apparition, la bruine rafraîchissante au début devint vite ennuyeuse. Quelques campeurs qui avaient passé la nuit près du jolie étang d’Arreau saluèrent notre passage . Arrivés au col de pause 1563m. la pancarte affichait 2 heures pour Rouzé, après quelques hésitations pour retrouver notre chemin et un peu de cueillettes de myrtilles nous décidions d’avancer enfin car il ne faisait pas si chaud que cela, la pluie ne cessait guère bien au contraire. L’approche de midi se faisait sentir dans nos estomacs, encore fallait-il trouver un endroit pour pique-niquer; à l’approche de Faup et après deux tentatives infructueuses, la troisième fut la bonne, une vielle bergerie. Quelques tôles, deux ou trois planches et un vieux bidon suffisaient à confectionner une table et des chaises. L’endroit était spécial pour un déjeuner cela sentait comme un mélange de moisissure, de vieille bique et de laines mouillées, au moins nous étions à l’abri, c’est aussi cela le charme de la rando et de l’Ariège.

            Arrivé à Couflens, en quête d’une mousse, des ouvriers nous rqporterent qu’il y avait un bar dans le coin, hélas trop tard il était fermé, il fallait faire 7 km d’un coté et 8 de l’autre pour satisfaire les papilles. Direction Rouzé après un passage chez une dame et sa chienne Isa, la pancarte indiquait une demi heure. Le gîte était sympa et chauffé et c’était tant mieux pour les chaussettes et les effets trempés, il était tenu par un jeune couple d’agriculteurs éleveurs de chèvres.

  Le repas fut servi, son menu était constitué en grande partie à base de chèvre comme le pâté, le fromage et même le dessert, tant pis pour ce qui n’aime pas le chèvre .

Auberge de fortune

NOTRE AVIS: Etape de transition, ou on quitte le massif du Vallier, l’étape est sympa, agréable avec de jolies choses a voir, étangs, village, etc…. à condition du beau temps. La dernière petite montée vers le gîte de Rouzé est quand même raide , elle parait plus près que les panneaux veuillent bien indiquer. La découverte du fromage de chèvre s’impose, il est bon et à emporter.

 

 


- Jeudi 3 Août 1999 - ROUZE D'USTOU - BIDOUS ESCOLAN

 

 

Brouillard et pluie

Même si il y avait 4 heures 30 de marche au programme; elle pouvait être considéré comme de transition. Le brouillard n’avait toujours pas évacué les lieux, dommage car la vue sur le Vallier pouvait être splendide d’après la responsable du gîte. Après un bon petit déjeuner, c’était parti.

            Un jolie casse pattes nous était proposé pour atteindre le col de serre du cot à 1546m sous la pluie et le brouillard, une petite barre céréale pour certains, un changement de t-shirt pour d'autres et hop ce fut la magnifique descente sous les bois , On marchait trop vite, il était à peine midi à notre arrivée à Saint Lizier, il y avait un camping avec petite épicerie dans laquelle nous fîmes quelques courses, après un petit pique nique on alla boire un café non loin de la avant de regagner Bidous par la route à 2 km. Apparemment nous étions attendus à Bidous, à 200 m du gîte un superbe chien accouru vers le groupe et bondit manquant de le renverser certains.

- Quel magnifique accueil mon chienchien, qu’il est beau mon toutou marron mais qu’il est beau .

Le gîte était chouette c’était une ancienne école transformé afin d’accueillir autant les randonneurs que les particuliers avec enfants non randonneurs. Après une bonne douche et après avoir confié quelques effets au nettoyage, certains s’expliquèrent devant un échiquier tandis que d’autres se faisaient les griffes avec un chaton tout mignon .

Le patron du gîte également cuisinier aidé de sa femme et de sa progéniture , nous avait concocté un excellent repas.

 

Petite mousse méritée

NOTRE AVIS: Toute petite étape tranquille sans difficulté mis à part la première heure, les sous bois sont agréables pour très vite arriver a Saint Lizier, cette journée pouvait être une étape de décompression . C’est l’endroit de faire des ravitaillements et de remplis les sacs pour les jours suivants, le gîte est sympa, la cuisine excellente, à découvrir.

 


 

- Vendredi 4 Août 2000 - BIDOUS ESCOLAN - AULUS LES BAINS

 

 

Cirque de Casiérens

L’Ariège ça monte dur puis ça descend dur, ça remonte dur puis ça redescend dur, bref rien de facile. Sous la bruine, le brouillard, le sentier n’arrêtait pas de monter, il y en avait bequcoup de cepes sur le bord du sentier la poche plastique devenait au fur et à mesure de la journée de plus en plus lourde.

On avait perdu la trace de chien aui nous suivait, probablement était il reparti chez lui à Bidous. A l’approche de Guzet neige la pluie redoublait de violence.

Au col d’Escots à 1618m un énorme chantier boueux eut raison des chaussures de la plus part d’entre nous, l’eau commençait à s’infiltrer dans les chaussettes, on entendait chez certains comme un bruit de pataugeoire à chaque pas effectué. On aperçut le chien au loin qui suivait des randonneurs, il était toujours la et semblait connaître parfaitement le GR10. On avait repéré sur la carte des ruines pouvant éventuellement nous abriter pour le repas, en fait de ruines , il ne restait plus grand choses, la pluie avait cessé nous laissant un peu de répit pour manger.

Les nuages menaçants ne voulaient abdiquer bien au contraire, les ponchos, les imperméables et autres K-way étaient à nouveau mis à contribution. La descente vers Aulus étaient très jolie dommage le mauvais temps rendait cette marche un peu délicate, on faisait les frais par de petites glissades sur le "popotin", non loin de la traversée du Fouillet, ce jolie ruisseau au pied du pic de Mont Rouge (2379m) dans le cirque de Casièrens, cela devait nous rendre encore plus prudent.

Le gîte d'Alus etait un ancien presbytère le chien, fatigué etait deja la mais toujours heureux, il avait en effet suivi les deux randoneurs.

 

NOTRE AVIS: Etape de transition , on part d’un village pour arriver dans un autre village. Monter et redescendre et le lot quotidien de cette étape, on découvre guzet neige station de ski. La descente sur Aulus les Bains est agréable et sympa par beau temps. Le gîte d’Aulus est accueillant et les gérants très sympathiques, attention si un toutou du nom de POK vous poursuit à partir de Bidous, repousser le, il vous suivra jusqu'à bout si non et il n’en ait pas à sa première expérience.

 


 

- SAMEDI 5 Août 2000 - AULUS LES BAINS- REFUGE DE BASSIES

 

 

La vue sur bassies

Sa cascade

Il pleuvait ce matin la, les chaussures n’avaient pas eu le temps de sécher, qu’importe, de toute façon nous savions que la journée serait plutôt humide. Après être passé près des mines et des ruines d’une forge à la catalane (XVII  et XIX ième siècle)  qui avait encore  son mail de 600Kg, nos mollets furent mis à forte contribution. Durant la montée , on trouva un premier cèpe, puis des girolles. La traversée d’un ruisseau  donna un peu de fil à retordre par son bouillonnement et sa légère crue. L’entame de la montée du port de Saleix (1794m) se fit dans le brouillard après avoir coupé la D8.

Le chemin décrivait des lacets bien dessinés via le port de Saleix (1794m), on sentait la température baissait au fur et mesure de notre ascension .

Il restait 100m de dénivelé encore avant le sommet  du jour, c’était vrai que dans ces conditions mieux valait continuer pour éviter de se refroidir et risquer  une stupide bronchite que s’arrêter contempler le paysage. L’arête menant au Mont Garias (2006m) était plutôt douloureuse pour nos petites gambettes. Il était environ midi, nous décidions compte tenu du mauvais temps, d’aller jusqu’au refuge de Bassies pour casser la croûte. L’étang d’Alate (1868m) nous laissa que très peu de temps pour admirer la clarté de ses eaux  en effet le brouillard était tenace. C’était l’occasion à nouveau de myrtilles avant d’arriver devant un magnifique panorama, le refuge était là en bas précédant un bel alignement d’étangs, la vallée était miraculeusement dégagé nous laissant apparaître sur les hauteurs un peu de neige fraîchement tombé. Dommage que le temps frais ne permettait pas de déjeuner à cet endroit, le site était splendide.

Il avait neigé non loin du pic Rouge de Bassiès à 2676m, l’eau qui ruisselait abondamment sur le chemin avait freiné les plus prudents, ce qui permit de remarquer des petits abris de pierres appelés orris servant aux animaux en particulier les moutons. Il était environ 14h 30 au moment de notre repas, une superbe assiette de friture de vairons( ou rabotes en Ariège, pesquits en béarn, gainellas dans le Lot) accompagné d’un petit vin blanc donnait envie. Le soleil faisait quelques apparitions nous laissant espérer des jours meilleurs, en attendant il fallait savoir compter jusqu'à 180, c’était le nombre de secondes autorisé pour prendre sa douche avec eau chaude. Les propriétaires, Monsieur Dupui, son épouse et ses deux enfants, forts sympathiques à qui nous eûmes plaisir d’offrir les quelques champignons trouvés auparavant nous remercierent.

Le dîner fut copieux , une bonne soupe aux pains, saucisse aux lentilles , fromage , salade de fruit étaient au menu avant d’aller se reposer.

 

Un orris

NOTRE AVIS: Cette étape est magnifique et agréable, les paysages somptueux sont à découvrir tout au long du parcours. La dernière petit montée est sèche et chauffe mollets. Les efforts sont récompensées, la vue y est magnifique, on peut admirer le refuge en contre bas. C’est le moment de faire une pause pour souffler avant la dernière descente. Randonner dans ces coins est recommandable pour visiter des orris.

 


 

- DIMANCHE 6 Août 2000 - REFUGE DE BASSIES - MOUNICOU

 

Le miraculeux et  extraordinaire pont de pierres

Après une bonne nuit de repos et un délicieux petit déjeuner, on attaque par l’étang du pal de la font (1645m) , l’étang majeur(1639m) , l’étang long (1624m) et l’étang d’escales (1594m).On traverse un magnifique pont de pierres sans arches qui semblait tenir miraculeusement. A 10h30 ce fut la pause céréale, le lieu était inédit, nous étions sur des dalles qui recouvraient un canal EDF construit à flanc de montagne long de plusieurs kilomètres à 1160m d'altitude almentant la centrale de Bassiès. En suivant le canal le groupe remarqua encore des cèpes inaccessibles puis une surprenante colonie de champignons blancs sur une souche d’arbre ainsi qu’une bauge de sanglier fraîchement creusée. Après le passage délicat d’une petite cascade ou il ne valait mieux pas glisser, ce fut l’heure tant attendue du repas, il était 13h environ. Il fallut très peu de temps pour rallier Mounicou et le petit bar d’Eugénie Denjean dit "Nonette" responsable des lieux qui nous confia les clefs du gîte. "Nonette" était âgée et avait quelques difficultés pour se déplacer mais avait gardé son caractère de montagnarde ; Sébastien son arrière petit fils qui passait quelques jours de vacances avec sa maman dacquoise fut notre guide de gîte. Les effets encore mouillés des jours précédents, nous décidions de faire un grand feu de cheminée,

                   

          

Le gîte de "Nonette" à Mounicou

NOTRE AVIS:On quitte à nouveau le refuge pour se retrouver dans un petit village, la descente vers Mounicou est agréable, on marche sur un large sentier , qui n’est en fait que le recouvrement de la conduite d’eau. Le petit village est encaissé dans une vallée, on imagine la suite, en voyant les sommets qui l’entourent. Le gîte est sympa, accueillant, aux randonneurs de respecter ce lieu, car la propriétaire est âgée.

 

 


- LUNDI 7 Août 2000 - MOUNICOU - GOULIER

 

Les sentiers semblaient entretenus

Artiès en bas

Cette fois ci, le beau temps était de retour, le ciel était dégagé . Le feu de cheminée de la veille avait fait beaucoup de bien aux affaires restées longtemps mouillées. Il était 8h 15 au départ de Mounicou , nous avions hate de découvrir les cîmes du pic de Montcal et du pic d’Estats, pour cela il nous fallait d’entrée grimper et grimper encore rudement à travers bois , un bon dénivelé de 500m allait mettre tout le monde en sueur, rien de tel pour éliminer les apéritifs de la veille. Goulier était encore loin . Vers 9h45 le groupe arriva au refuge de prunadière à 1585m pour une premiere pause dans ce bâtiment construit à flanc de vallée pour randonneurs et bergers de passage. On pouvait de là, admirer enfin la pyramide du Montcal et le massif d’Estats.

Les chemins empruntés à traversles bois de Prunadière et de Sabouillet qui laissaient filtrer les rayons du soleil matinal semblaient entretenus tellement nous avions du plaisir à les fouler. La descente sur Arties fut rapide, il était 11h 45 pour arriver à 985m au cœur d’un petit village tranquille situé au fond d’une vallée. Notre idée première consistait à réduire le parcours en coupant le GR10 pour éviter les lacs de forcats à partir d’Arties et d’entamer une terrible montée pour retrouver plus haut le sentier final. Rapidement un Monsieur qui connaissait parfaitement bien le coin nous dissuada d’effectuer cette tentative, il nous assura que le chemin n’était plus praticable depuis longtemps et qu’il était périlleux de s'y aventurer La suite allait lui donner raison, il nous conseilla de continuer par la route jusqu'à Pradières d'en bas puis de couper à travers un chemin considéré comme une variante au sentier GR10 initial, la montée sur les coumasses grandes (1579m).

   Le sentier suivait le flanc de la montagne, la vue sur Arties  et sur sa vallée était superbe, il y avait du gaz par moment , il ne fallait pas trembler sur ce sentier étroit, pas tergiverser dans ses lacets. La dernière descente de la journée s’effectua au milieu de nombreuses fleurs, œillets sauvages, scabieuses, premières cardabelles puis à travers à nouveau d’un bois ou bizarrement il y avait peu d’oiseaux.

Goulier enfin vers 16h45, nous arrivions un jour trop tard, la fête du village avait eu lieu la veille, elle en portait encore les traces sur son sol par les nombreux confettis qui ornaient les ruelles de Goulier.

Le refuge était sympa, les chambres confortables. Le repas fut servi pour rassasier tout le monde après cette dure étape et pour fêter tous ensemble une belle journee.

  NOTRE AVIS:A nouveau une étape assez difficile, ou les montées et les descentes se succèdent, mais quel beauté de dominer ces vallées. De superbes sentiers attendent le passage des randonneurs. On se régale à fouler ces petits chemins tout en admirant les paysages. L’arrivée sur Goulier nous laisse présager à nouveau d’une étape rude le lendemain.

 


- MARDI 8 AOUT 2000- GOULIER - SIGUER

 

 

Goulier déjà loin derrière

Siguer encore loin devant

Comme d’habitude sur le GR10 , les journées de marche débutaient toujours par de terribles montées, comme pour nous dire que traverser les Pyrénées n’était pas une simple partie de plaisir. Après le col de Risoul via le col de l’Esquirus (1467m)pour atteindre difficilement le col de Grail (1485m), nous fumes le théâtre d’une manifestation sans précédent, on ignorait leurs revendications, toujours est il que le groupe du forcer le passage ; pour tout avouer , il faut dire que le troupeau de vaches à l’origine des émeutes n’avait opposé qu’une faible résistance. La poursuite du chemin s’effectua à travers bois permettant à chacun de se délecter de fraises, de framboises et myrtilles ; nous avions le temps.

 Nous arrivions au col de Lercoul à 1549m, point haut de la journée pour découvrir le massif du Carlit. Le très jolie sentier emprunté sous les rayons du soleil nous permit d’arriver jusqu’à la croix de Sainte Tanoque à 1314 m, ce fut l’occasion de la pause pique-nique, réchauds, gourdes et victuailles firent leurs apparitions des sacs. Il nous fallait atteindre Lercoul et sa jolie fontaine pour apercevoir Siguer.

La descente sur Siguer  fut directe par l’ancien chemin bordé de noyers et noisetiers, à 15h ce fut notre arrivée, un employé municipal nous attendait et nous montra le lieu de villégiature, l’ancienne école publique par le passage Gniquegnoque, puis il nous guida jusqu’à la mairie afin d’y récupérer nos ravitaillements et effets que nous avions prepare.Des fruits , du pain , des melons, et de la bonne saucisse sèche d’Ariège. Il faut dire que ce village ne comportait aucune épicerie ni bistrot ouvert à la grande désolation de tous.

 Nous semblions perdu dans ce village désert, il n’y a avait rien à faire, rien a à voir à part peut être la maison des contes de Foix qui datait du XVII ième siècle et qui était en restauration. Une autochtone nous confia que les habitants du coin rechignaient à accueillir les touristes, pourtant ce lieu était un endroit de passage de part le GR10 et la proximité de L’Andorre. Siguer, patrie de Claude Piquemal ancien champion d’athlétisme, médaillé olympique au 4 x 100m à Tokyo eut la pensée du jour en regrettant l’absence d’un endroit pour une mousse.

-         Ce n’est pas l’Ariège terre de courage mais plutôt  «l'Ariège terre de sevrage ».

La jolie église de Siguer

NOTRE AVIS :L’ariège étant une succession de vallées , il fallait un peu de courage pour débuter cette nouvelle étape, avec aussitôt une montée permettant de voir Goulier s’éloigner. Cette étape est agréable, à nouveau des sentiers entretenus, calmes et praticables. Quant il fait beau, c’est l’occasion d’une belle randonnée pédestre. Siguer paraît triste, les gens pas si accueillants que cela , pas de bar, d’épicerie, de gîte, attention de se ravitailler avant et de prévoir une tente. La plus proche épicerie est assez loin.    

 


- MERCREDI 9 AOUT 2000 -- SIGUER - JASSE DE SIRBAL

 

 

Lercoul, Seuillac, Siguer et Gestiès

Dur la nuit, on avait oublié le goût de la tente et le charme des nuits à même le sol.

La première partie vers la montée sur Gestiès fut à l'accoutumée difficile.

Le col de Gamel à 1389m fut atteint vers 10h, certains avait préféré rallonger leurs courses à travers des hautes et humides fougères évitant les derniers hectomètres particulièrement raides.

- La montée vers le col de la Tene fut épique, certains avaient décidé de suivre la crête et de faire preuve d'un plus de finesse que les quatre autres randonneurs suivant tête baissée le GR10, en effet le sentier était interminable, il fallait monter puis contourner la montagne sur plusieurs kilomètres, on avait l'impression de ne jamais voir la fin. Par la crête de la Bède le chemin était beaucoup plus court que ne l'indiquait la carte IGN sûrement moins difficile aussi, il offrait en plus une vue splendide sur la vallée. Au col il ne restait plus que deux cents mètres pour le pla de Montcamp juché à 1905m exactement. Le sommet était atteint à 12h45 l'heure pile de tomber le melon et les derniers fruits de la veille.

Le panorama à 360° était magnifique, avant d'aborder la descente sur la cabane de Baledreyt. Il fallait redescendre, avec le col de sax en vue (1798m) nous passions à proximité de la cabane de courtal marti (1813m) avant d'attaquer la pénible descente vers Balledreyt (1594m) ou était prévu  notre halte de fin de journée. Le sentier était difficile à repérer parmi les genets et autres épineux, la surprise était de taille à notre arrivée à la cabane. Décidèment, le parc hôtelier Ariègeois laisse à désirer. La cabane ressemblait à tout sauf à une cabane capable d'accueillir des randonneurs, de plus, pas un endroit pour camper, nous décidions d'aller plus loin . Enfin nous arrivions, l'endroit choisi n'était pas véritablement un terrain de camping, mais cela semblait agréable pour bivouacer, un petit ruisseau pour la toilette et la vaisselle, une plaine herbeuse pour les tentes furent les bienvenus. Un grand feu de bois accompagna notre repas, alors que certains faisait griller des coulemelles.

La nuit tomba vite, il faisait déjà humide, les effrayer tel des sangliers, le calme , il était temps car la journée avait été pleine, difficile mais tellement magnifique.

  NOTRE AVIS:Le sac alourdi pour faire face à deux jours en autonomie ne permet pas une randonnée sportive, certains peuvent rallier le plateau de Beille en une seule journée, mieux vaut se lever tôt et partir rapidement sans un sac conséquent, pour les autres prévoir la tente et un lieu pour camper, et pourquoi pas la Jasse de Sirbal, mémorable endroit, on a l’impression d’être coupé du monde et au milieu de la savane, le petit ruisseau à proximité est agréable.

 


- JEUDI 10 AOUT 2000 -- JASSE DE SIRBAL -PLATEAU DE BEILLE

 

 

La jasse de sirbal

Sur le pont on y danse, on y danse

Le départ fut donné vers 7h45 avec un quart d'heure de retard. Les premières minutes furent hésitantes, passage sur l'autre rive du ruisseau puis retour au point de départ pour à nouveau franchir le pont . La première partie était rude, mal tracée, on sentait le groupe soulagé de quitter enfin cet endroit, peu hostiles certes mais isolée et loin de tout. La crête de Sirmont (1693m) fut atteinte vers 8 H 45 après un bel effort matinal. Nous avions grimper 400 m de dénivelé en une heure trente. Personne ne parlait, le soleil pointait ses premiers rayons au sortie du bois d'ou on pouvait apercevoir le Rulhe, avant d'entamer la descente vertigineuse. On croisait même des vaches seules, mais pas folles qui montaient en file indienne, elles semblaient même respecter leurs meneuse. Il fallait longer le ruisseau de Calvières qui tombe en de belles cascades bouillonnantes de 30 à 40 m par moment pour arriver sur la D520 et la passerelle de Coudères à l'altitude exact de 1040m. C'était près de 700m de descente que nous venions d'effectuer, il était 11H45, ce fut le moment de la petite barre céréale.

 Il y eut quelques sourires dans le groupe teintés de pensées dramatiques pour les moins optimistes. Aussi nous devions continuer. Le groupe, après une belle ascension  qui passait tout près de la cabane de Clarans située à l'entrée d'une superbe jasse magnifiquement fleurie composée de trèfles, bruyères et autres boutons d'or, dut se résigner à faire une pause pour refroidir les moteurs et s'alimenter. L'endroit choisi fut catastrophique, chacun y alla de sa critique, trop peu de pierres pour y poser un réchaud, ou encore trop d'herbes, de mouches, pas assez d'espaces.

La montée fut proprement dite infernale à travers bois, particulièrement raide, il fallait presque même par moment poser les mains au sol tellement la pente était abrupt. Les mollets pourtant entraînés furent sollicités à l'extrême, ce n'était pas le moment d'avoir une crampe .A partir de la jasse d'Artaran (1695m) la pente fut plus douce, on traversa des pâturages avant de rejoindre des sentiers utilisés l'hiver comme pistes de ski de fond. La traversée d'un ruisseau qui tombait en cascade fut l'endroit idéal pour se rafraîchir. avant l'arrivée au centre d'accueil du plateau de beille (1760m) vers 15H30.

Il y avait du monde attablé à la terrasse du bar qui était à la grande joie de tous ouvert ce jour là, le beau temps y était pour quelque chose. Chacun s'empressa de déglutir un rafraîchissement .

 

La jasse dArtaran

NOTRE AVIS: Etape qui allait permettre de retrouver la civilisation, route , bitume, voiture, maison, mais pour cela il fallait accéder à la station de ski de fond du Plateau de Beille. Célèbre station qui accueille régulièrement le tour, elle reste difficile à aborder à pied également. La montée vers Beille est très difficile par moment au travers un sentier peu tracé. La vue une fois en haut est imprenable, splendide. Attention pas de gîte, prévoir la tente, par contre  si vous avez de la chance le resto peu être ouvert le soir .

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- VENDREDI 11 AOUT 1999 -- PLATEAU DE BEILLE - REFUGE DE RHULE

 

 

La nuit avait été douce, un léger vent du sud ne présageait rien de bon pour la soirée, après démontage des tentes et prise du petit déjeuner au café ou avant de partir nous avions déposé les tentes, nous ne manquions pas de saluer les nouveaux gérants à qui nous souhaitions bonne chance pour la suite des événements. Le départ fut donné comme de coutume . Le GR10 suivait un parcours de ski vers Beille d'en haut (1939m) d'ou on pouvait contempler un superbe panorama. Nous n'étions pas mes seuls à emprunté ce sentier, tout d'abord des vététistes faisaient leur rando à leurs façons suivi d'un coureur à pied particulièrement en jambes qui nous laissa sur place. Il faisait beau et doux, l'appareil numérique était mis à forte contribution tellement le paysage était jolie au milieu des vaches, veaux et même un taureau, pas furieux qui nous regardait passer sans broncher. Des cumulus trahissait le conflit entre le vent d'ouest et celui d'est, on sentait poindre l'orage comme annoncé le matin par le gérant du restaurant de Beille. Il etait 10H05 au Prat Moll et au col des Finestres (1983m) . Il nous fallait encore passer sous la crête des Génibres pour gagner le col de didorte (2093m) d'ou on pouvait apercevoir en contre bas la cabane de Rieutort. Un légère pause fit du bien à tout le monde, le vent soufflait fort la vallée était impressionnante. La montée en douceur vers la crête des Izards (2270m) s'effectua peu avant midi, c'était le moment choisi pour pique-niquer. Nous n'étions pas seuls la haut une nuée de fourmis volantes perturba même notre début de repas nous obligeant à poursuivre quelques mètres afin d'y être plus tranquilles. L'orage menaçait, la vue y était belle sur la vallée de Savignac et l'étang d'Embizon. A peine avions nous terminé les spaghettis bolognaises pour certains, couscous lyophilisés pour d'autres que le groupe se mit en marche longeant la superbe crêtes des Isards parsemés de montées et descentes parfois acrobatiques et ou il convenait d'être prudent. Le ciel était noir à l'ouest, des rafales de vent et de pluie venaient déséquilibrer les randonneurs obligeaient de s'accrocher aux parois de la crête par moment. Le point haut de la journée fut 2358m, il nous fallait tout d'abord franchir le col de Belh (2247m) puis le col de terre nègre avant de plonger vers la descente du refuge de Rulhe qui ressemblait à celui de Bassies, même architecture, même couleur, il était bien situé et laissait apercevoir une superbe paysage.

Après la douche on s'offrit une sieste afin de calmer les douleurs, la journée ne fut pas de tout repos pour ceux qui étaient en bonne forme. Tandis que certains prenaient du temps à effectuer quelques photos insolites de nuages d'autres prenaient le temps d'une bonne douche de 4minutes 30 exactement et d'un brin de toilette mérité après trois jours passés sous les tentes.

Le repas fut servi vers 19H30 , nous avions mis le feu au refuge, des habitants de Limoux chantaient aussi dans une chaude ambiance comme rarement nous avions eu l'occasion de voir.-        

  NOTRE AVIS:Quel régal, cette étape, on passe de la traversée de plateaux, aux pistes de ski, puis aux cols et aux crêtes. C’est magnifique, des paysages somptueux, la crête des Izards est très belle à parcourir, escarpée mais pas difficile. L’arrivée sur Rulhe est sympa, le refuge aussi est sympa et les repas sont pris avec beaucoup de plaisirs. Belle journée à faire et à refaire,

 


- SAMEDI 12 AOUT 2000 -- REFUGE DE RHULE - MERENS

 

 

Mérens

La nuit fut bonne pour tout le monde, on savait dès la première minute de notre réveil, que ce jour la était le dernier, il y avait d'ailleurs comme une petite sensation de tristesse au petit déjeuner. Il faisait encore beau mais on sentait arrivé le brouillard qui montait dans la vallée, le temps pour la journée, bruine, pluie et froid, allait etre au menu. On attaquait d'entrée par une légère montée d'ou on pouvait deviner le pic de Rulhe sur notre droite dans le brouillard. Puis ce fut une légère descente avant d'entamer le passage délicat d'un énorme pierrier ou le sentier du GR10 était particulièrement bien repéré, il y avait une marque rouge et blanche tout les deux mètres environ, cela n'était pas de trop par temps de brouillard. Personne ne voulait risquer la chute idiote sur un cailloux glissant et compromettre la dernière étape. Le dernier effort fut laborieux, la pente était raide comme souvent dans l'Ariège, elle n'offrait guère le temps de se reposer et de souffler. Il était 10H lors de l'arrivée des premiers en haut du col de Lhasse à 2439m, ce fut l'occasion d'une photo dans le brouillard et le crachin prise par un des chanteurs de Limoux qui nous avait rejoint, il nous confessa effectuer une randonnée en famille avec frères et sœurs afin de perpétrer une tradition. 1400m de descente nous attendait pour rejoindre Merens, les derniers kilomètres de marche ne furent pas les plus faciles sous la pluie. Midi approchait et la vue de l'étang de Combe (1726m) tout d'abord, puis de la splendide jasse de Mourguillou (1652m) près d'un ruisseau inspira le groupe pour un dernier pique-nique sous des nuages menaçants.

L'endroit était fréquenté, un jeune couple avec un enfant montait jusqu'à l'étang de Combe non loin de là, tandis qu'en sens contraire deux personnes, une femme et un homme guidaient un mulet sur lequel était chargé des sacs. Soudain la pluie fit à nouveau son apparition. Merens enfin, à l'arrivée dans le village, nous fûmes surpris par l'extraordinaire trafic de véhicules qui traversaient le centre du bourg, en effet la route principale était le passage obligé pour se rendre au Pas de la Case en Andorre situé non loin de là. Il fallut monter encore un peu avant de trouver le gîte d'étape tenu par Stéphanie Faber.

L e gîte était splendide, la décoration de la salle commune laissa l'ensemble du groupe pantois. La soirée ne fut que rigolade, chants et amusement, La 4 ième année se terminait ainsi , mais on était déjà prêt a recommencer notre périple jusqu’à Banyuls.  

 

Ouf ! terminé pour cette année

NOTRE AVIS: Cette étape est aussi magnifique, de splendides paysages peuvent être découvert. Un fameux pierrier est à traverser, attention par temps de brouillard, la dernière montée est rude et très douloureuse pour les mollets, mais toujours se dire «  un pied devant l’autre en écoutant son cœur » , la dernière descente est interminable heureusement des beaux panoramas atténuent la douleur et les échauffements. De plus de manquait pas le gîte de Stéphanie Faber à Merens, tout simplement extraordinaire.  

 

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